PÉRIPHÉRIE | Antoine Stéphane Dambrine
Série réalisée lors du stage d’Antoine D’Agata, 2021.
Périphérie
Je fais partie de la confrérie des photographes marcheurs. Mon sujet le paysage, ma méthode l’observation et la contemplation.
Photographier Arles est une gageure car cette ville « musée » comme Rome ou Venise, a été photographiée sous tous les angles depuis que la photographie existe.
Mais dès que l’on quitte le centre ville, Arles développe, comme beaucoup de villes moyennes un tissu urbain hétérogène : des ensembles HLM jouxtent des secteurs
pavillonnaires, des zones d’activité se sont développées sur les espaces agricoles eux mêmes morcelés par des infrastructures routières.
C’est cette ville que j’ai souhaité montrer, l’Arles « moderne » en opposition à l’Arles Antique.
Cet Arles, je l’ ai photographié dans cette période très particulière que nous traversons et qui donne à nos paysages urbains un sentiment d’abandon de cité désertée.
Je suis bien conscient de n’avoir pas pu tout embrasser de la complexité urbaine de cette ville. Le cadre imposé de l’appareil photographique impose au photographe de décider de ce qu’il montre et de ce qu’il décide de laisser en dehors du champ. Contrairement au flâneur, le photographe ne peut pas laisser son regard errer mais fait des choix de cadrage qui sont autant de choix esthétiques. Ces choix sont l’essence même de la photographie mais ils sont aussi réducteurs et ne permettent pas de rendre compte de la totalité de la richesse urbaine d’une ville.
Web : Antoine-dambrine.com